Je suis un joyau lumineux !

Toute petite déjà, avant l’entrée dans l’adolescence précisément, toutes les fois qu’un tonton ou une tata me demandait de m’inscrire au concours de Miss de mon quartier, je répondais fièrement : « Non ! Mon corps est le temple du Saint-Esprit ! »


Eh oui, déjà à cet âge, je faisais attention à ce que je devais porter et aux évènements auxquels je devais participer. Mais derrière ce « zèle » qui s’est poursuivi jusque dans l’adolescence, il n’y avait rien de bien chaste. Plutôt un tas de complexes qui se manifestaient par une timidité inqualifiable.

Adolescente, alors que les filles de mon âge ne se privaient pas de shopping et de tenues vestimentaires tendance, j’arborais un style de garçon manqué, pensant ainsi protéger « le temple de Dieu » qui est mon corps. Mais il m’aura fallu tout un cheminement avec le Seigneur pour comprendre véritablement ce que signifie cette phrase. Un cheminement qui se poursuit encore aujourd’hui dans mon mariage.

Dire que mon corps est le temple du Saint-Esprit (1 cor 3:26) , c’est porter un regard chaste sur ma féminité et sur ma sexualité. Je sais qu’il peut paraître inhabituel de parler de chasteté dans le rapport avec son propre corps et même dans le mariage, étant donné que derrière ce terme on à tendance à penser automatiquement à l’abstinence sexuelle. Pourtant, cette conception de la chasteté est incomplète, voir réductrice et ne nous permet pas de saisir la beauté de ce mystère.


Oui, j’ose parler de beauté dans la chasteté car contrairement aux idées reçues, elle n’est pas une punition infligée par l’Eglise ou par Dieu. La chasteté est tout simplement synonyme de respect et de maîtrise de soi.

Si mon corps est le temple du Seigneur, cela sous-entend qu’il ne m’appartient pas et que je ne dois pas le bafouer. Au contraire, je dois l’honorer, le sanctifier, non pas seulement pour moi, mais surtout pour Dieu. Je dois faire honneur à sa Sainte présence en moi et manifester “la ressemblance” que j’ai avec ce Dieu qui m’a créée à son image (Gen 1; 26).

Cette conception de mon identité constitue le fondement de ma relation à mon corps, à ma personne, qui passe notamment par la façon dont je réponds à mes besoins physiologiques, à ce dont je me nourris, ce que je bois, et au choix de mes vêtements; à la façon dont je me présente, m’expose au monde. Et cela sous-tend une certaine discipline, au vu de toutes les pulsions qui nous habitent et qu’il nous faut dominer, pour ne pas manquer le but !


Ce but, c’est de se donner ! Se donner en vérité, librement et totalement, dans l’amour ( 1 Jean 4;16 ). C’est en vue de cela que nous sommes appelés à être chastes. À ce propos, je veux brièvement parler de chasteté dans le mariage; lieu ou cette réalité du don est vécue tout particulièrement. Don du coeur, mais également des corps, dans l’union des sexes.

Récemment, pour signifier la sacralité de mon corps, le Seigneur m’a donné l’image d’un joyau lumineux, appelé à refléter sa gloire et sa magnificence. Ainsi, l’amour étant don de soi, en me donnant à mon époux, je suis appelée à lui donner ce que je porte en mon sein de plus précieux : Le Christ ! Et lui également…

En définitive une sexualité chaste entre époux, implique un don mutuel et total des personnes, dans la personne du Christ qui habite en nous. Forte de cette “révélation”, mon objectif est de continuer de me laisser “transfigurer” par le Seigneur, de le laisser faire en moi son oeuvre rédemptrice, afin d’irradier de splendeur et de stature, à l’image des églises et cathédrales séculaires de France et qu’Il se complaise en moi, pour l’Éternité…

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Photo par Esther Tuttle sur Unsplash

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