La Patience, fruit de la Promesse…

Récemment, en examinant les écritures saintes, je remarquai que Jésus appela ses apôtres de manière singulière. À Matthieu, assis à son bureau de collecteur d’impôts, il dit : « Suis-moi. » Ce dernier se leva et le suivit (Mt 9;9). En Galilée, il vit Pierre et son frère André ; des pêcheurs à qui il dit : « Venez à ma suite, et je vous ferai pêcheurs d’hommes. » Aussitôt, laissant leurs filets, eux aussi le suivirent (Mt 4 :18-20). Jésus avança encore et vit deux autres frères, Jacques fils de Zébédée et son frère Jean, qui étaient dans la barque avec leur père, en train de réparer leurs filets. Il les appela également et “laissant la barque et leur père, ils le suivirent” (Mt 21 :22).

« C’est le moment… »

C’est ainsi que le Seigneur s’adressa à moi, à l’instar des apôtres pour que moi aussi, je marche à sa suite. Cinq (5) années se sont écoulées depuis cet appel et je commence à peine à en mesurer la portée. En effet, alors que j’eu la forte intuition qu’il était temps de réaliser la vision qu’il m’avait mise à cœur, je vécu tout le contraire ! J’enchainai déception amoureuse, chômage, problèmes financiers etc. Il aurait alors été tout à fait compréhensible que je me mette à douter de la parole de Dieu, que je me demande s’il s’agissait de mon imagination ou de mes pensées. Pourtant, dans ce cycle douloureux de mon existence, le Seigneur renouvela mon intelligence de telle sorte que je puisse développer une vertu : la patience !

Définie dans la langue française comme l’aptitude à attendre avec calme et persévérance, il m’est essentiel de l’entrevoir comme un fruit du Saint-Esprit qui se manifeste à la suite d’un cheminement avec le Christ. En effet après la mort de Jésus, si les disciples attendent le Seigneur en Galilée, c’est parce que ceux-ci ont été témoins des miracles, des enseignements prodigués par le Christ durant sa mission. C’est forts de leur expérience avec Jésus qu’ils ont consenti à la patience, malgré la peur qui les envahissait. Ils auraient bien pu se disperser et s’échapper vers d’autres cieux.  

Ainsi, il est possible voire récurrent dans notre marche avec le Seigneur d’être tenté, comme les disciples avant la résurrection, de douter du Seigneur dans les moments sombres de nos vies (Mt 14:22-23), de vouloir comme Pierre se faire justice (Jn :18-10) , de vouloir demeurer continuellement dans les beaux jours (Luc 9 :33), de renier notre foi pour une ascension sociale, d’être tenté d’abandonner (Jn 11 : 1-57) car n’ayant plus d’espoir… Cependant, toutes ces choses peuvent concourir à l’accomplissement de la promesse du Seigneur ! En effet, cette promesse n’est pas que matérielle, elle se veut aussi spirituelle. Par matériel, j’entends les choses visibles telles que le travail, le mariage, la richesse etc. Si ces promesses matérielles semblent tarder, ce n’est pas que le Seigneur est infidèle, c’est qu’Il accomplit également sa promesse spirituelle pour nos vies. 

« Ce que Dieu veut, c’est votre sanctification » (1 Th 4,3).

La promesse spirituelle de Dieu pour nous est de ce fait, une promesse de sainteté ! En conséquence, autant le Seigneur nous prédestine à la royauté, autant il nous promet la sanctification. Le but du Seigneur n’est pas seulement de faire de nous des personnes ayant toutes les richesses de ce monde, mais des personnes riches en sainteté !  Ainsi, nous réalisons qu’à travers les difficultés rencontrées au cours de notre existence, le Seigneur fait de nous des personnes qui marchent de progrès en progrès, vers la sainteté ; des futurs saints avec qui, il écrit un nouvel Évangile pour contribuer au salut des hommes. Nous sommes, chacun à son niveau, avec sa particularité, des histoires « saintes » emplies de joies, de tristesses, de doutes, de transgressions qui ne peuvent être reniés car nécessaires à notre édification. 

Nous sommes, des « élus, un peuple saint » (1 Pierre 2 : 9)

Cette promesse qui s’accomplit chaque jour de notre vie se perçoit par la purification de notre cœur, de notre foi, toutes les fois où les choses visibles à l’œil nu ne se passent pas comme nous le souhaitons. La patience s’acquiert dans cette double vision de la promesse. En définitive, elle est l’aptitude à attendre avec foi la réalisation de la promesse matérielle du Seigneur en contemplant concomitamment les vertus de sainteté, développées quotidiennement en nous. 

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Photo par Beth Tate sur Unsplash

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