Ce qui me rend digne !

Ces dernières années ont marqué un véritable tournant dans la libération de la parole des personnes ( surtout des femmes ) victimes d’abus et de violences psychologiques, sexuelles et physiques. Un mouvement de libération qui a exposé les dérives d’industries, de systèmes, d’organisations tout en révélant la complexité des rapports entre les personnes…

Ces scandales nous choquent toujours autant à chaque fois et nous plongent souvent au coeur de scénarios dont la violence et la perversion nous étourdissent, surtout quand ils impliquent des figures que l’on pensait connaître. Aussi le florilège de réactions, d’indignations, de déclarations amplifié par la puissance des réseaux sociaux nous somme presque de prendre position et d’établir des jugements moraux sur des enjeux complexes et profonds…

Des questions qui font intervenir le droit, l’éthique, la psychologie et Dieu sait quelle autre science mais qui pour moi s’articulent autour d’une notion fondamentale : la dignité de la personne humaine…

Une notion qui peut sembler conceptuelle mais à laquelle je suis profondément attaché. Commençons déjà par la définir… Dans le dictionnaire Larousse, la dignité est définie comme le respect que mérite quelqu’un ou quelque chose.

Le respect de soi, le respect de l’autre, et surtout ce sur quoi le respect se fonde, se définit ou s’attribue… Voilà pour moi des questions qu’il est bon d’explorer pour essayer de comprendre comment est-ce-qu’on en arrive à instrumentaliser les sentiments ou la vulnérabilité d’autrui quitte à carrément s’approprier son corps, bien souvent au nom de l’amour ! Ah l’amour…

La question du respect ou de l’estime de soi fait fureur dans les séminaires, les livres de développement personnel ou les citations Instagram… Mais force est de constater que ce n’est pas parce qu’on se répète frénétiquement qu’on est le plus beau, la plus belle, qu’on nous adule ou qu’on s’auto-encense que l’on en est immunisé contre les relations toxiques ou abusives. Les exemples sont d’ailleurs légions.

Ce n’est pas non plus parce qu’une charte ou une déclaration nous affirme notre dignité intrinsèque que cette réalité s’incarne automatiquement dans notre vécu quotidien…

La dignité, loin d’être un acquis ou un idéal à conquérir est une vérité qui nous est révélée  !  La connaissance de sa dignité se découvre dans une relation fondatrice, une communion d’amour…

C’est je crois le lieu d’interroger l’image que nos parents, nos sociétés, notre culture et parfois même la religion nous ont renvoyé de nous-même, de notre corps, de l’amour, de ce qui fait notre valeur et notre dignité.

Personnellement, je me suis rendu compte que mon estime de moi-même reposait sur tout un tas de choses : mes capacités intellectuelles, mon succès académique, l’approbation de mes parents, l’affection de mes amis, mes qualités humaines etc…

De fait, lorsque que l’une de ces choses était remise en question ou éprouvée, mon image de moi-même en était affectée…

Une réalité qui est devenue de plus en plus manifeste au cours de ces dernières années. Des années marquées par des échecs, des séparations, des désillusions, la maladie…

Des épreuves qui m’ont révélé la fragilité de certaines constructions identitaires, exposant les idoles de mon coeur… 

Je me rappelle très bien, alors que je traversais une dépression m’être regardé dans la glace en me demandant presque qui j’étais ? La tentation du dégoût de moi-même devenant chaque jour plus grandissante…

On aurait dit que j’étais devenu étranger à mon propre corps, à mon existence même… Ma vie, ne faisait plus sens. 

Ainsi, alors qu’une fois je questionnait la valeur de ma vie et que les pires idées germaient dans mon esprit, une voix intérieure me dit en substance :

 J’ai racheté ta vie au prix de mon sang !

Dire la puissance et l’effet de cette parole sur mon âme me serait impossible. D’ailleurs aujourd’hui encore, quand je pense à ce jour, j’éclate en sanglots. Pour la première fois de ma vie, le sacrifice de Jésus m’était révélé à la fois comme la preuve et la cause première de ma dignité.

À partir de ce jour, il était devenu véritablement ma raison de vivre, de persévérer, d’espérer… 

Si je me levais les matins, que j’assumais mon quotidien, ma vie, ce n’était plus en mon nom propre, au nom de mes possessions, de mes activités, de mes relations ou même d’un quelconque mérite personnel, c’était au nom de l’amour de Dieu pour moi, manifesté dans le don de son Fils…

Ce jour là, c’est le Christ Lui-même qui est devenue ma source. Dans sa parole, j’ai redécouvert mon identité, celle d’un enfant racheté… Désormais, Je ne vivrais plus pour moi, mais pour Lui, pour honorer son sacrifice et accomplir ses volontés…

À son école, je découvre que l’estime, l’honneur, la dignité me sont donnés par celui qui est l’Amour même ! À travers son sacrifice, j’apprends la valeur de mon humanité, le don de Dieu et le modèle que je dois imiter…

 “À ceci nous avons connu l’Amour : celui-là a donné sa vie pour nous-1 Jn 3:16)

Pour moi vivre, c’est le Christ“-Ph 1:21

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1 comments
  1. Amennnnnnn. Vraiment pour moi vivre, c’est le Christ! Il a réclamé ma vie à la tombe et m’a couronné d’amour et de tendresse 🥰. Qu’il croisse et que je diminue.🙏🏿

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