L’Importance de la Gratitude !

Quand on découvre que Dieu n’est pas juste une idée, mais une personne, certaines de nos propres expériences sociales éclairent notre relation avec Lui. En effet, notre humanité est mue par un besoin d’amour et de communion qui révèle notre ressemblance avec le Créateur.

J’éprouve de plus en plus de fascination à observer les manifestations de ce besoin d’amour en moi et sur les personnes qui m’entourent. Un désir d’être connu et reconnu, souvent masqué par l’orgueil ou la fierté, mais que nos emportements, nos rancœurs ou nos obsessions parfois trahissent. C’est ainsi que très récemment, troublé par l’attitude d’un proche à qui j’avais rendu de nombreux services, je me suis mis à réfléchir sur l’importance de la reconnaissance et de l’action de grâce. 

Définition

L’action de grâce est définie par le glossaire de l’Église catholique de France comme une « Attitude de reconnaissance envers Dieu : l’homme “comblé de toutes sortes de bénédictions spirituelles dans le Christ” reconnaît de quel amour il est aimé de Dieu et l’en remercie ». 

Pour moi, elle trouve sa source dans l’idée de grâce elle-même. Elle est la conséquence d’une prise de conscience de la valeur du don reçu ! De même que « c’est de l’abondance du cœur que la bouche parle » (Luc 6,45), de même l’action de grâce est un débordement proportionnel au bien perçu !

Rendre à Dieu ce qui est à Dieu

« Depuis une vingtaine d’années, les chrétiens ont remis en honneur pour évoquer la messe, le mot “Eucharistie“, qui signifie action de grâce, louange et joie. » (eglise.catholique.fr)

Quand j’y pense, c’est l’action de grâce qui m’a conduit à l’évangélisation.  C’est l’exaucement d’une prière et l’intervention du Seigneur au cœur de l’épreuve qui m’a presque obligé à rendre témoignage. Comme dit l’apôtre Paul :

« Annoncer l’Évangile, ce n’est pas là pour moi un motif de fierté, c’est une nécessité qui s’impose à moi. »

(1 Corinthiens 9,16)

Dieu m’a sauvé la vie et ce, pas qu’au sens physique du terme. Il m’a sauvé d’un vide existentiel qui, j’en suis persuadé, est une mort plus insidieuse encore que la mort naturelle. Il m’a sauvé et continue de me sauver en m’aidant quotidiennement à lutter contre le désespoir, devant un monde qui semble parfois complètement déglingué. Tous les jours, je lui dis merci pour la foi, l’espérance et son amour ; pour la vie de la grâce qui m’aide à tenir debout ! 

Une question d’éducation

Mais la gratitude, ce n’est pas seulement dire « merci », encore moins « merci Seigneur ». C’est bien, mais ça ne fait pas tout. C’est un mouvement du cœur ; une attitude et un retournement joyeux et humble de l’être. La reconnaissance n’est pas un acte automatique et on pourrait se demander pourquoi.

Je dirais que c’est un problème de connaissance, un problème de vue. Pour reconnaitre, il faut d’abord connaitre ; il faut être conscient ! Il y a là aussi une question d’éducation. La gratitude s’apprend ! Nos parents nous apprennent à dire « merci », comme ils nous apprennent à dire « s’il te plait ». À travers ces mots, ce sont nos consciences et nos cœurs qui sont éduqués à l’humilité et à la reconnaissance.

Discerner le don

« Ne donnez pas aux chiens ce qui est sacré ; ne jetez pas vos perles aux pourceaux, de peur qu’ils ne les piétinent, puis se retournent pour vous déchirer. »

(Matthieu 7,6)

Je crois que le don, implique une certaine responsabilité. Il est important de discerner à la fois sur le besoin véritable de ceux que l’on veut aider et sur leur capacité à pouvoir accueillir le don que l’on veut leur faire, y compris quand il s’agit d’amour. 

Ainsi, prions que le Seigneur ouvre nos yeux aux dons de sa grâce et aux signes de son amitié, afin que nous soyons fortifiés par son amour et que nous vivions dans la joie, la paix et l’espérance…  

Amen !

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