Signes par milliers

“Signes par milliers / Traces de ta gloire / Signes par milliers / Dieu dans notre histoire”


Les paroles de ce chant me rappellent combien de fois Dieu s’est révélé à moi au cours de ma vie, et combien de fois je suis passé à côté de ses signes. De plus, ce temps de Noël nous rappelle que c’est au milieu de notre quotidien, au cœur de notre histoire que Dieu se révèle à nous, qu’il s’approche de nous pour nous révéler son amour et sa volonté. Deux exemples de cette saison m’interpellent particulièrement : Marie et Joseph !

“L’ange entra chez elle et dit : … ‘Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus.’” (Lc 1,31)

À Marie, l’Ange apparut comme en chair et en os ; elle était bien éveillée et a conversé avec lui face-à-face. C’est de cette façon que Marie reçut l’appel à sa vocation.

“Voici, un ange du Seigneur lui apparut en songe, et dit : Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre avec toi Marie, ta femme, car l’enfant qu’elle a conçu vient du Saint Esprit” (Mt 1,31)

Quant à Joseph, c’est en songe que Dieu lui adresse son appel ; Il aurait pu lui parler comme à Marie, mais Il choisit de lui adresser son invitation en songe. Pourquoi ?

Je me souviens écouter les histoires de vocation de mes frères en communauté et de me dire à plusieurs reprises, “son histoire à lui est meilleure que la mienne”, ou encore, “pourquoi Dieu ne m’a-t-il pas donné ce genre de signes ?” Mais aujourd’hui je me rends compte que Dieu me parlait de la façon la plus adaptée à ma personne, c’est-à-dire qu’Il me passait des messages au travers de personnes et de médium qui ne pouvaient que me marquer, moi !

Bien qu’ayant tous un appel commun à la chrétienté et la sainteté, Dieu parle néanmoins à chacun d’entre nous selon un langage qui nous est spécifique. Tout comme un parent qui désire le succès de tous ses enfants s’adapte à la personnalité de chacun d’eux pour les corriger et les encourager, notre Père Céleste ne nous parle guère comme à un être humain lambda. Il nous appelle par notre nom et nous rencontre dans nos circonstances spécifiques du quotidien. Il n’est pas un Dieu distant mais vraiment l’Emmanuel, Dieu-avec-nous

Ce n’est donc qu’avec recul que je me rends compte combien de fois Dieu s’est manifesté à moi pour m’appeler et me dire ce qu’il attendait de moi, mais moi je voulais qu’il me parle comme à un tel ou à un autre. Je voulais que Dieu me traite comme tout le monde mais Lui veut me traiter comme l’être spécifique qu’Il a moulu, formé, et connu dès le sein de sa mère. Je ne suis pas mon frère ; je suis Baudry et Il s’adresse à moi ainsi.

Ceci donc m’amène à ce qu’il y a de commun aux appels de Marie et Joseph. Tous les deux étaient à l’écoute ! Bien que leurs appels aient pris des formes différentes, tous les deux étaient disposés à entendre la voix de Dieu. En rétro vision, les signes que j’ai manqués me sont passés par-dessus la tête parce que je n’étais pas prêt à écouter. Bien que j’aimais Dieu, je n’étais pas encore disposé à lui dire oui. Ainsi mes oreilles étaient bouchées et mes yeux fermés à ses signes.


La Bonne Nouvelle c’est que Dieu ne s’est pas lassé, et ne se lasse toujours pas de m’attirer, de m’amadouer, de me séduire ; plus je m’éloigne de Lui, plus Il coure vers moi. Et quoi de mieux que ce temps de Noël pour me rappeler que Dieu est venu précisément dans la Chair il y a deux milles ans, pas pour des vacances au soleil, mais parce qu’il courait – et continue de courir – après chacun d’entre nous. Mais suis-je toujours disposé à voir l’étoile de David se lever, comme les Mages ? Où suis-je encore absorbé par mon quotidien, tant accroché à ce que je possède que j’ai peur de m’ouvrir aux possibilités que Dieu m’apporte ?

Que ce soit en vision, en songe, ou à travers mes frères et sœurs humains, je demeure sûr que Dieu vient à chacun d’entre nous pour nous révéler notre mission dans un langage spécifique à notre personnalité et notre situation de vie. Demandons juste la grâce de pouvoir être toujours à l’écoute, afin d’entendre et de voir ses signes par milliers.

« Ô Clé de David, Ô Sceptre d’Israël, tu ouvres et nul ne fermera, tu fermes et nul n’ouvrira : Viens, Seigneur, et arrache les captifs établis dans les ténèbres et la nuit de la mort. » (Antienne du 20 Décembre) 

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Photo by Austin Chan on Unsplash

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