Quand tu seras revenu…

Simon, Simon, voici que Satan vous a réclamés pour vous passer au crible comme le blé. Mais j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas. Toi donc, quand tu seras revenu, affermis tes frères. (Luc 22 ; 31-32)

C’est avec cette parole que Jésus adresse à Simon, peu avant d’entrer dans sa passion, que j’aimerais aborder cette méditation. En effet dans cette prophétie du Christ à son disciple, c’est  je crois l’épreuve de notre témoignage à tous qui est préfigurée…

Simon-Pierre est cependant un personnage que rétrospectivement, je pense avoir toujours un peu méprisé. Je le trouvait impulsif, maladroit mais surtout « lâche » ; son reniement demeurant un épisode qui me restait toujours un peu en travers de la gorge. Sûrement parce qu’il me rappelait quelque chose que dans ma propre vie j’ai du mal à pardonner : « la déloyauté » !

Je l’avoue franchement, je ne comprenais pas ce qui pouvait faire de lui le leader des 12.

Mais il arriva un moment où moi aussi, confronté à une immense déception, je ne reconnu pas Dieu ; où j’eu l’impression de l’avoir suivi en vain et d’avoir été abandonné de Lui. Je me souviens de mes paroles désabusées et de mon incapacité à réconcilier le souvenir du Dieu qui m’avait séduit à l’injustice que j’avais le sentiment de vivre. Oui, tout comme Pierre, l’expérience de l’épreuve secoua mes certitudes.

Je me découvris alors de la compassion; non seulement pour lui qui contrairement à moi aujourd’hui, n’avait pas encore reçu l’Esprit-Saint au moment de sa nuit , mais également pour toutes ces personnes qui, face à l’épreuve de leur foi , perdent pied…

Je réalisai que la crise de Pierre présageait les nôtres et que sans l’assurance de la protection divine, nous ne pouvions affronter ni les épreuves que la vie mettait sur notre route, ni les assauts de l’ennemi de nos âmes. 

Des batailles que le Christ a anticipé pour nous en Pierre, en le devançant par sa prière et en lui intimant, une fois qu’il serait réhabilité, de fortifier ses frères que nous sommes. Nous qui appartenons à l’assemblée de ceux qui écoutent la Parole de Dieu et s’efforcent de la mettre en pratique, c’est-à-dire son église…

En définitive, j’ai compris que si Jésus avait choisi un homme aussi imparfait que Pierre comme figure fondatrice de l’église militante, c’était pour que nous puissions trouver en lui du réconfort et un contre-pied à nos perceptions parfois légalistes de l’idéal chrétien. Un idéal qui loin d’être un perfectionnisme illusoire est accueil permanent du secours du Christ et de sa grâce.

POUR NE JAMAIS MANQUER UNE PUBLICATION 👇

Photo par whoislimos sur Unsplash

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous Aimerez Aussi