« Je suis la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon ta parole » (Lc 1:38)
Le “fiat” de la Vierge Marie est une orientation pour chacun de nous dans notre cheminement de chrétiens. Une belle invitation à donner nos “oui” au Seigneur, afin qu’Il nous remplisse de Sa vie divine et que dans cet accueil, nous puissions également être des réceptacles qui le donnent au monde.
Cette imitation de la Nouvelle Ève peut résonner de manière particulière pour les femmes qui contemplent la maternité. En effet, c’est à une grossesse que Marie a dû dire oui ; à un enfant… Avec elle, les futures mères peuvent cheminer dans l’aventure de la maternité.
C’est l’expérience que j’aimerais partager avec vous, celle de ma propre maternité qui, indéniablement, a été une école du oui à la suite de Marie. Ce parcours du combattant a défié les pronostics, connu de nombreux rebondissements et je prie qu’à travers lui, le Seigneur puisse vous redonner courage et vous fortifier.
« À Celui qui peut réaliser, par la puissance qu’il met à l’œuvre en nous, infiniment plus que nous ne pouvons demander ou même concevoir, gloire à lui dans l’Église et dans le Christ Jésus pour toutes les générations dans les siècles des siècles. Amen » (Ep 3:20-21)
« Ils vécurent heureux et ils eurent beaucoup d’enfants ? »
S’il est vrai que la Bible nous révèle à travers plusieurs histoires qu’avoir un enfant est un don de Dieu et non un dû, il est facile de se l’imaginer comme une évidence quand on se marie. Dans mon cas, même si aux yeux de plusieurs, la grossesse est arrivée “rapidement” après le mariage, cela était loin d’être gagné d’avance.
En 2022, après avoir vécu une expérience qui aurait pu avoir une issue dramatique pour ma vie et de multiples examens médicaux, j’ai été diagnostiqué de multiples fibromes et d’un kyste ovarien. Après discernement, je fus convaincue de me faire opérer. Ainsi, le 30 juin 2022, je subis une myomectomie ouverte en vue de les retirer. Par la grâce de Dieu, l’opération fut un succès, je m’en sortis plutôt bien, compte tenu du nombre (neuf) et de la taille des fibromes retirés. (Les plus gros équivalents à un fœtus de vingt semaines)
Au milieu de tout cela, je reçus dans mon cœur que le Seigneur ouvrait le chemin de la vie dans mes entrailles. Cependant, les péripéties s’enchaînaient ; le chirurgien me fit savoir qu’il avait laissé un petit fibrome en mon sein pour ne pas ouvrir ma cavité utérine, mais que celui-ci pourrait être retiré par une autre opération moins invasive. S’il est vrai que la fois précédente, j’étais convaincue que l’opération était la volonté de Dieu pour moi. Cette fois-ci, je priais intérieurement pour qu’à mon bilan, ce dernier fibrome disparaisse.
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Pour le meilleur et pour le pire
Un an après, je déménage dans une autre ville et il est compliqué de faire un suivi chez un nouveau praticien. Cependant, je continue de prier pour un miracle concernant ce fibrome. Finalement, j’arrive à demander une échographie à mon généraliste (c’est déjà un début) pour vérifier ce qu’il en est. À quelques semaines de mon mariage, je subis l’échographie. Les choses se passent plutôt bien, mais les questions du médecin, sèment le doute dans mon esprit…
La veille de notre voyage de noces (septembre 2023), un médecin m’appelle pour me donner des résultats : Bonne nouvelle ! Il n’y a plus de fibrome ! Dieu a entendu ma prière ! C’était le miracle que j’attendais. Néanmoins, il enchaîna avec une autre nouvelle : syndrome des ovaires polykystique détecté !
Considérant mes données médicales, il me dit qu’il ne pensait pas que ce soit un cas sévère. Cependant, cela pouvait m’empêcher de concevoir. Il ne me donna pas plus de détails, me laissant à la merci de Google pour me documenter davantage. La joie du miracle se mêla à la tristesse de cet autre diagnostique. J’avais l’impression d’enchaîner les challenges gynécologiques.
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Étant donné que notre lune de miel comportait un pèlerinage à Rome, je me dis que ce serait l’occasion de continuer d’offrir au Seigneur ces challenges et de lui faire confiance. Il est le Dieu de l’impossible et ma fertilité lui appartient. Lui qui avait révélé à plusieurs personnes, en songe, que j’enfanterais avant même mon mariage, accomplirait toute chose en son temps.
Notre voyage de noces fut un beau moment de communion spirituelle, mon mari et moi avons eu la grâce de rencontrer et de recevoir la bénédiction du Pape. Les prières offertes au Vatican furent exaucées les unes après les autres ; au Kenya, plusieurs personnes, sans nous connaître, comme notre guide de safari, prophétisèrent que nous aurions bientôt des enfants.
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En octobre, nous avons la grâce d’accueillir la vierge pèlerine de Notre Dame de Fatima pour les familles. Nous lui confions notre situation. La semaine qui suivit son passage dans notre foyer, j’eus un appel de suivi avec une autre spécialiste, afin d’obtenir un avis supplémentaire sur mon diagnostic. Contrairement au premier médecin, elle fut plutôt encourageante, optimiste, et me rassura en me disant qu’au vu de mon dossier, je ne devrais pas avoir à m’inquiéter. Si dans un an, nous n’avons pas eu de grossesse, alors elle pourra recommander un traitement.
Au même moment, je commence à vivre des choses étranges : fortes nausées, mal des transports accrus presque au point de vomir en voiture et j’en passe. Au travail, des étudiantes viennent en cours avec leurs bébés, faute d’avoir trouvé des garderies, etc.
2 comments
Quelle joie immense,, quels éclatants signes et quelle douce présence que celle de Marie ! Ô glorieuse Providence, ô Bonté Divine. Merci pour ce partage qui nous enseigne la persévérance, la solidarité dans l’épreuve en couple, la foi et l’abandon.
Quelle belle plume ! Quel beau témoignage !
Bravo José ! Que cette nouvelle aventure ne soit pour toi que joie et bonheur !