L’Incarnation : Mystère d’Espérance et source de réconfort !

Joyeux Noël à toutes et à tous ! Oui, c’est encore Noël ! La liturgie nous offre encore jusqu’au dimanche du baptême du Seigneur pour profiter de la joie de la venue du Sauveur parmi nous. Toutefois, cette joie doit toujours habiter le Chrétien et je vous dirai pourquoi.

En effet, s’il est vrai que le mystère central de notre foi est le mystère Pascal, celui de l’Incarnation (Dieu qui se fait homme) me remplit d’une joie immense et d’un réconfort sans pareil.

Suis-je capable de Dieu ? 

Photo : Leon Oblak sur Unsplash

Cette interrogation, chacun de nous se l’est déjà posée au moins une fois ; d’une façon ou d’une autre. Personnellement, lorsque je fais l’expérience de la faiblesse, de mon incapacité à vivre en état de grâces, des interrogations et des craintes surgissent au sujet de la sainteté. En réalité, il en est comme si le péché apparaissait à chaque carrefour de ma vie.

Même après des consolations spirituelles ou d’intenses expériences d’amour dans la présence du Seigneur, le péché surgit presque toujours, bousculant du revers de la main mon ascension vers la montagne du Seigneur. (1 P 5,8-9)

Cette situation ne m’est certainement pas singulière. Il suffit de peu de vigilance pour tomber dans la noirceur du péché et pire, de demeurer dans cet état en raison du découragement, de la honte et du manque d’héroïsme, perdant ainsi le goût de Dieu. Mais, en dépit de la violence et de la persistance du mal, une chose me rassure :

Dieu s’est fait homme ! 

De ce merveilleux souvenir, naissent plusieurs motifs de réconfort. D’une part, en se faisant homme, même s’il n’a pas péché, notre Seigneur a enduré la souffrance, il a connu « l’échec ». Les Évangiles n’ont d’ailleurs pas maquillé cette image d’un Dieu « faible » ; qui tombe, car marqué par la douloureuse condition humaine, mais qui est resté fidèle ! D’autre part, ce Dieu qui se fait homme me montre également le chemin de la sainteté et de l’amitié avec Lui.

Aucun échec n’entame la fidélité de Dieu, aucune barrière n’est assez insurmontable pour Dieu.  Il est ainsi véritablement le Chemin, la Vérité et la Vie, tant par son ’exemple que par la Rédemption qui s’ensuit.

De ces deux motifs, je comprends que l’amour du Seigneur pour moi est un amour compatissant (Cum passio : qui souffre avec). Ainsi, je crains moins la rétribution du péché que le fait de ne pas être à la hauteur de cet amour et de Sa foi en moi dont Il veut faire son instrument, malgré ma faiblesse. C’est pourquoi en réponse à cet amour immense, demeurer dans le péché n’est pas une option. Seule la marche importe, quelle que soit la lenteur de la cadence, il faut se lever et marcher vers cet amour !

“Pour que l’homme soit dieu”

Photo : Ehteshamul Haque Adit sur Unsplash

Ma très grande joie est donc de comprendre que par amour pour moi, selon une formule chère à Saint Irénée de Lyon : “Dieu s’est fait homme pour que l’homme devienne fils de Dieu” ou mieux, divinisé en Jésus-Christ. C’est tout le sens de l’Incarnation : Ce Dieu assume ma condition humaine pour me guérir de tout ce qui la sépare de Lui afin que je puisse, d’un cœur joyeux, l’appeler “Père“.

Ce Dieu qui vécut une vie d’homme permet ainsi que malgré les difficultés inhérentes à la marche, toutes mes actions soient capables de recevoir le sceau de la sanctification. En ce sens, le chemin vers la sainteté devient multiforme et bénéficie d’une grande valeur pour autant que chaque action, même la plus insignifiante soit menée par Amour pour Dieu.

“Quand Dieu a envoyé son propre Fils dans notre condition humaine de pécheurs pour vaincre le péché, il a fait ce que la loi de Moïse ne pouvait pas faire à cause de la faiblesse humaine : il a détruit le péché dans l’homme charnel.”

Romains 8, 3 -4

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Contemplons donc de nouveau la crèche de Bethléem, sans se limiter à la beauté artistique d’un enfant dans les bras de sa mère, mais percevons la fragilité d’un Dieu qui se fait enfant pour mieux nous indiquer le chemin de la gloire, dans la fragilité et la faiblesse de notre condition humaine. 

Photo : Jametlene Reskp sur Unsplash
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