Le Dieu de ma Jeunesse !

« Bien que tu vives et fasses des expériences, tu ne parviendras pas à la pleine jeunesse, tu ne connaîtras pas la véritable plénitude d’être jeune, si tu ne rencontres pas chaque jour le grand ami, si tu ne vis pas dans l’amitié de Jésus. 1

Pape François

C’était au cours d’une nuit pendant la Semaine Sainte, j’étais couché dans mon lit quand à la simple pensée de Dieu, je fus envahi d’une paix immense ! J’eu l’impression de soudainement baigner dans un nuage de paix, de plénitude et d’amour. Dieu était avec moi ou plutôt, c’est moi qui était avec Lui et cette seule pensée me procura une joie indicible !

Je ne sais si j’avais déjà expérimenté un tel bonheur auparavant mais il y avait dans ce moment de réalisation, comme le sommet d’une marche ! Je parle ici de réalisation car ce bonheur, semblait porter en lui la somme de tout ce que le Seigneur m’avait enseigné et démontré de son Amour jusque là. En effet, l’Amour de Dieu n’est pas juste une information à avaler ; Il se démontre, se prouve, se donne à voir, à entendre, à vivre ! C’est une source abondante qui jamais ne tarit, jamais ne s’épuise. Il se renouvelle toujours et c’est en cela que l’écriture atteste que l’homme nouveau, se renouvelle également sans cesse au contact de cet amour (2 cor 4,16 – col 3,10 ) ! C’est une promesse qui se renouvelle chaque jour, une alliance éternelle, une bienveillance dans laquelle je peux me blottir à loisir. 

Le Roi David fait souvent référence au Dieu qui l’a instruit depuis sa jeunesse; et bien que je me trouve encore bien jeune, il y a quelque chose dans cette expression qui me touche profondément. En effet, mon histoire avec le Seigneur est une aventure qui remonte, de mon point de vue, à ma plus tendre enfance. Je dis bien « de mon point de vue » car à Jérémie, le Seigneur révèle « avant que tu ne sois dans le sein de ta mère, je te connaissais » (Jr 1,5). David qui est également prophète disait «  Mes os n’étaient pas cachés pour toi  quand j’étais façonné dans le secret» (Ps 139/138, 15-16). Une notion qui me semble implicitement se confirmer par Jésus, quand il dit à Nathanaël, « Quand tu étais sous le figuier, je t’ai vu » Jn 1,48…

Oui, Dieu nous connait le premier, Il est et a toujours été ! Mais comme dit Saint Augustin dans ses confessions2, c’est nous qui ne sommes pas avec lui, qui sommes hors de lui ! C’est la découverte majeure qui m’a également converti ; de me redécouvrir avec ses yeux à lui… Il n’était pas juste un père qui veillait sur moi depuis là haut, Il voulait également être le compagnon qui m’accompagnerait à travers toutes les saisons de ma vie… Il ne voulait pas juste appartenir à la nostalgie de mon enfance mais être le Dieu de ma jeunesse et de toute ma vie d’homme !

Dieu ne se contentait pas de me regarder de loin, Il voulait partager ma vie, toute ma vie… Jamais, je n’ai cru pouvoir autant compter pour quelqu’un, pour Dieu à plus forte raison ! Et c’est ça qui m’a capturé ! J’ai dit oui et ça a été le début d’une vie pleine de chamboulements, de renversements, de chambardements ! 

Je vous le dit, Il a foutu le bazar ! Cette vie qu’Il voulait me donner, qu’il veut me donner, n’est pas une vie à ma mesure ; elle dépasse mon entendement et mes peurs, et pour me la donner, comme un maitre d’oeuvre chargé de rénover un édifice, il fait de la casse ! On ne fait pas du neuf avec de l’ancien… Ainsi, beaucoup de choses ont changé depuis ce « oui » , je change moi-même d’ailleurs, mais ce qui résiste à l’épreuve de l’impermanence, du temps, de la lassitude, de mes propres névroses, ce qui demeure et me surprend, c’est sa présence ; fidèle, solide, bienveillante, puissante! 

Le Dieu de mon enfance se montre plus qu’à la hauteur des défis de ma vie d’adulte. Il est plus que capable de la gérer, de me gérer ; Il me l’a prouvé maintes et maintes fois et ce vécu commun est ce qui me vaut aujourd’hui, même dans l’épreuve, de pouvoir à la simple mention de son nom, retrouver paix, réconfort et sérénité. Dans ses bontés qui se renouvellent, je refais mes forces et moi aussi je reste « jeune » ! 

« Ce que je peux te dire avec certitude, c’est que tu peux te jeter avec confiance dans les bras de ton Père divin, de ce Dieu qui t’a donné la vie et qui te la donne à tout moment. Il te soutiendra fermement et tu sentiras en même temps qu’il respecte jusqu’au bout ta liberté »3

Pape François

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  1. Exhortation apostolique ‘Christus Vivit’(§ 150)
  2. (Conf. X, xxvii, 38)
  3. Exhortation apostolique ‘Christus Vivit’(§ 113) 

Photo par Karsten Winegeart sur Unsplash

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