Sur le chemin de la mission…

« Allez donc de toutes les Nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du fils et du Saint Esprit (…) Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. » Mathieu 28,19-20

Sans prétendre procéder à une analyse exhaustive, ni nier l’époque à laquelle se sont déroulés ces événements, j’aimerais que nous étudions cette phrase de Jésus après la résurrection qui, pour ma part, demeure toujours d’actualité.   

Comme s’ils n’avaient pas déjà assez souffert de son arrestation ainsi que de sa mort, Jésus donne ces consignes à ses apôtres : « ALLEZ (…), ENSEIGNEZ (…) FAITES (…) BAPTISEZ ». Les Apôtres devaient donc, à cette époque, vaincre leur peur et proclamer la Bonne Nouvelle de l’Évangile ! C’est en vertu de ce mandat des Apôtres, qu’est née pour l’Église, l’obligation de répandre la foi et le salut apportés par le Christ.

Dans cette logique, il est aussi question, pour nous fils et filles de Dieu d’emboiter le pas aux Apôtres en contribuant à la vulgarisation de la parole de Dieu. Cependant, force est de constater que beaucoup parmi nous, chrétiens, attribuent cette mission à une “élite” religieuse à savoir :  les évêques, les prêtres, les religieux ou religieuses, les pasteurs… Une limitation qui se justifie par la perception, bien souvent erronée, que nous avons de la mission. 

Qu’est-ce-que la Mission ?

Étymologiquement, Mission du latin mitter signifie « Envoyer ou Être Envoyé ». Le pape François nous rappelle dans son livre « sans Jésus nous ne pouvons rien faire », que la mission de notre temps, contrairement à celles des disciples, se vit dans les actes simples du quotidien et en tous lieux. L’une des plus grandes saintes de notre temps, sainte Thérèse de l’enfant Jésus en est la preuve palpable. Elle a accompli l’œuvre missionnaire d’évangélisation (sans pour autant quitter son couvent), par des gestes d’amours discrets et des sacrifices secrets; mais également à travers son recueil autobiographique “histoire d’une âme“, paru après sa mort à 24 ans et qui continue de traverser le temps et les nations du monde…

Toutefois, la mission ne consiste pas seulement à parcourir tous les pays du monde pour porter la bonne nouvelle de l’Évangile, elle s’intéresse aussi aux rapports que nous entretenons quotidiennement avec l’autre; au sein de nos familles, lieux de travail, lieux de résidence… En effet, un simple sourire à l’endroit d’une personne démunie, le respect octroyé à notre supérieur hiérarchique, des paroles de réconfort adressées à un inconnu qui semble triste, un groupe WhatsApp créé pour consolider les liens familiaux ou amicaux… Toutes ces petites choses, lorsqu’elles sont faites avec amour, ont un écho éternel qui contribue à faire connaître Dieu aux hommes; d’être « corps » du Christ !  

La mission peut finalement s’entendre comme notre amour pour le Christ manifesté aux travers de nos gestes bienveillants aussi minimes qu’ils soient.

Une telle conception de la mission m’a fait réaliser que j’exécute depuis longtemps les termes de ce mandat divin apostolique, même si j’en ai eu la révélation que maintenant. En effet, dès mon arrivée en France, j’ai été durant 5 années, membre de l’aumônerie des étudiants Catholiques au sein duquel j’ai occupé le rôle de présidente. J’accomplissais avec joie les tâches qui m’étaient confiées puisqu’elles consistaient en l’organisation de réunions hebdomadaires dont le but était d’approfondir dans un esprit fraternel, notre foi chrétienne. 

Au sein de ce groupe qui m’a fait grandir spirituellement et où j’ai servi avec gratuité, j’accomplissais une mission; même si je n’en avais pas pleinement conscience. Aujourd’hui, je réalise qu’être missionnaire ne se résume pas uniquement à la prédication orale de l’Évangile mais se manifeste également dans le service accompli quotidiennement par amour pour le Christ. Désormais, j’ai la certitude qu’en ce temps-là, c’est l’Esprit Saint qui agissait en moi, et me donnait l’envie et la capacité d’être au service des autres. Je ne peux que m’émerveiller devant cette collaboration et l’action du Saint-Esprit qui aujourd’hui ne cesse de croître. 

En définitive, ce « n’est ni par la force, ni par la puissance, mais par l’Esprit de Dieu » que nous sommes aptes à accomplir notre mission car comme le dit si bien le Pape François, « le protagoniste de la mission c’est l’Esprit Saint ». Ainsi, la promesse de Jésus d’être avec nous tous les jours jusqu’à la fin des temps (Mathieu 28 :20), est toujours d’actualité !

De fait, frères et soeurs baptisés, apprenons dès aujourd’hui à être sensibles à la voix du Seigneur et laissons nous guider par l’Esprit-Saint qui nous invite à le faire connaître en accomplissant des actes d’amour qui, bien que nous semblant insignifiants ou minuscules, font de nous des disciples des temps modernes !

Grâce & Janys

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