Dieu a tant aimé le monde

« Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. Dieu, en effet, n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour qu’il juge le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui » – Jean 3 : 16-17


Le monde va mal…
Le monde va de mal en pis…
Le monde est en perdition…

Et j’en passe…


Ces expressions, vous les connaissez certainement aussi bien que moi. Elles font partie de nos échanges quotidiens; surtout lorsqu’il est question d’échanger sur les défis de notre époque. D’ailleurs Il est vrai que les évènements qui dominent l’actualité peuvent donner matière à s’inquiéter. Toutefois, j’aimerais partager avec vous une perspective qui je l’espère, vous communiquera de l’espérance.

Dans la bible, le mot “monde” est cité de manière récurrente. Toutefois, en grec, il revêt différentes significations : il renvoie à l’univers créé par Dieu, à la terre et à ses habitants, au genre humain tout entier et enfin, à l’état d’esprit ou la façon de vivre des personnes qui s’opposent au message de Dieu.

Cette précision me paraît importante pour la perspective que j’aimerais partager, car Dieu a créé le monde dans le sens de l’univers, de la terre et de l’humanité avec Amour, car il est l’Amour ! D’ailleurs, c’est toujours avec Amour qu’il a confié la terre à l’être humain, afin que celui-ci créé à son image et selon sa ressemblance, puisse en faire une vitrine de sa gloire.

Hélas, ce beau tableau a été entaché le péché originel ; et depuis cela, le monde, donc la création, y compris la société dans laquelle nous vivons, en porte les stigmates et les blessures. Ainsi, le monde n’est pas mauvais par essence, mais nous, les êtres humains, capables du bien et du mal, pouvons le rendre aussi beau que le défigurer.

De fait, face aux difformités du monde, à ses laideurs, il est souvent facile pour nous en tant que chrétiens de nous replier dans notre bulle, d’avoir à tort ou à raison, une schizophrénie qui hisse une barrière entre nous et le monde. Néanmoins, c’est au milieu de ces laideurs, de ces difformités et de ces pauvretés, que se trouve notre appel. C’est d’ailleurs le chemin que nous enseigne le Christ.

Lui, qui est Dieu, “ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. Mais il s’est anéanti, prenant la condition de serviteur ” (Philippiens 2;6-7). C’est là tout le sens de son «Incarnation». Le Christ n’a pas eu pas peur de venir dans notre monde, d’épouser notre humanité corrompue. Mais Il a voulu avec amour, se présenter comme l’Emmanuel (Dieu avec nous), se rendant proche de nous jusqu’à l’intime, afin de toucher jusqu’aux abîmes de nos tourments, nos laideurs et nos blessures, pour mieux nous sauver, nous exalter dans sa résurrection.

Le mystère de l’incarnation de notre “Rabbouni” (Maître), est donc une ligne directrice de notre vocation dans le monde. C’est pour nous une belle invitation à ne pas avoir peur, mais à oser affronter le monde, à lui faire face sans angélisme ni pessimisme. C’est aussi une invitation à réaliser que le monde nous appartient (« tout est à vous ; mais vous êtes au Christ, et le Christ est à Dieu. » – 1 Cor 3; 22 23), et que nous avons la responsabilité, chacun selon le don de la grâce en lui, de le rendre plus “saint” !

“En effet, la création attend avec impatience la révélation des fils de Dieu.” – Rom 9;19

Devant les défis immenses du monde qui nous entoure et nos sentiments d’impuissance, notre flagrante petitesse, le Christ nous donne sa grâce ! Fruit du Baptême, elle nous obtient son regard théologal sur le monde ! Regard surnaturel d’amour, de foi et d’espérance, qui voit au delà des ténèbres ! Ainsi, forts de cette grâce qui nous fait participer à sa vie divine et fait de nous des membres de son corps, notre mission est de témoigner dans le monde, et ce qu’importe l’adversité, que Jésus-Christ a vaincu le Mal !

Pour conclure, j’aimerais dire que si nous sommes nés dans cette époque, c’est bel et bien parce que de toute éternité, nous avons été choisis; pour qu’à travers nous, et cela malgré nos fragilités, Dieu puisse être révélé au monde et bâtir avec les vases d’argiles que nous sommes, une civilisation de l’Amour ! N’ayons donc pas peur d’être dans le monde, de l’aimer comme le Christ et d’y déployer notre appel !

« Ce n’est pas un hasard si la vision finale de l’humanité rachetée dans la Bible inclut une ville (Apocalypse 21:2). La ville reflète la culture humaine dans ses formes les plus développées et les plus complexes. L’objectif de Dieu pour l’humanité a commencé dans un jardin mais il termine dans un grand centre de culture » – Bob Thune

José-Maria

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Photo par Edwin Andrade sur Unsplash


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