Pour autant qu’il m’en souvienne, cette question a toujours été au coeur de mes réflexions. Comme beaucoup d’enfants, j’essayais de m’imaginer ce que je serais quand je deviendrai grand. Je n’avais pas d’idée toute faite, ni d’image prédéfinie, juste de la curiosité et une certaine anxiété, vis-à-vis de ce que l’avenir pourrait bien me réserver.
Mais à la fin de mes études, la question de l’orientation à donner à ma vie devint particulièrement pressante. Une problématique que les longues années d’études ne m’avaient pas forcément permis de cerner définitivement. Mais c’est en deuxième année de Master que je serais mis face à une question cruciale ! Pendant l’un de mes cours, j’entendis l’Esprit-Saint me dire :
” Ce que tu apprends, tu l’apprends pour qui ? “
Jamais la question du sens à donner à ma carrière ne me fut posée avec autant de gravité ! Le Seigneur me révélait ma responsabilité vis-à-vis du savoir que j’avais acquis. Cette question fut à la base d’un discernement plus délicat, sur le sens que je voulais donner à ma carrière mais également, sur les valeurs qui fonderaient ma vie d’adulte.
Comme tout le monde, je voulais réussir ma vie et me faire une place de choix au sein de la société. Non seulement pour moi, mais pour honorer les sacrifices de mes parents. Toutefois, il n’était pas question de réussir à n’importe quel prix !
Je ne tarderais pas à trouver au détour d’un passage d’évangile, une autre parole qui viendrait m’encourager en ce sens:
« Quel profit en effet aura l’homme d’avoir gagné le monde entier et perdu son âme ? » Marc 8:36
Cette parole vint légitimer mon refus d’un succès irréfléchi en dévoilant derrière ma quête de sens, une invitation implicite à un plus haut degré de consécration ; un appel à embrasser plus radicalement ma vocation :
Le Mystère de la volonté de Dieu pour moi, selon le dessein bienveillant qui nous veut saints et immaculés devant Lui, dans l’Amour ! ( Éphésiens 1 )
Derrière la question que pose Jésus, c’est notre rapport au gain qui est interrogé, notre conscience qui est convoquée. Une conscience qu’il est possible d’oublier ou de sacrifier sur l’autel de nos convoitises.
En nous mettant en garde contre la ruine de notre âme, le Christ vient mettre le « holà » à nos appétits déréglés pour nous inviter à décider avec l’Esprit-Saint, de qui ou quoi mérite le don de nos vies et de nos ressources.
Ce que les saintes écritures nous révèlent, c’est que la soif de posséder est une idolâtrie ( col 3:5) ! Posséder, c’est vouloir s’approprier ce qui appartient à Dieu, créateur et dispensateur de tous les biens.
Or le premier don qui nous est fait, est celui de la vie. C’est donc dans une relation de confiance au Père Éternel, auteur véritable de nos existences, que nous pouvons découvrir le secret de nos vocations individuelles, le sens véritable de nos vies !
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Photo par Taylor Grote sur Unsplash